jeudi 17 décembre 2009

The Sleepy Jackson - Lovers





Celui-là c'est typiquement le  genre de disque auquel je pensais dans l'édito quand je parlais des disques modestes, des coups de coeur dans un parcours musical, en opposition aux chefs-d'oeuvre reconnus de tous. Un de mes albums préférés dans cette décennie, et ce pour plusieurs raisons.

Parce que c'est un premier album, et que j'ai toujours une tendresse particulière à l'attention du premier disque d'un groupe, avec parfois la mauvaise habitude de s'en désintéresser par la suite pour aller voir du côté d'un autre groupe qui sort son premier album. Et parce que c'est une petite pépite qui m'a donné plein d'espoirs à sa sortie, et plein de déceptions par la suite.
Quand en 2003 sort Lovers, le premier album de The Sleepy Jackson, son leader Luke Steele a 23 ans, tout comme moi (Wikipedia me dit d'ailleurs qu'il est né quatre jours après moi)(vous êtes ravis de l'apprendre). Et on a alors l'impression de découvrir un nouveau petit génie, tant cet album est enthousiasmant et bordélique. La pop de The Sleepy Jackson part dans tous les sens, à l'image de la voix de son chanteur, parfois très aigüe et parfois plus grave, très douce. Sur le premier titre Good Dancers, elle se cache au milieu des choeurs et des cordes alors que sur l'interlude au piano Fill Me With Apples elle s'essaye au spoken word, imitant un Tom Waits dans sa tonalité.
Véritable fourre-tout pop, Lovers passe sans transition d'un titre à la batterie puissante (Vampire Racecourse) à des morceaux plus mélancoliques (Acid In My Heart), de magnifiques pop-songs (This Day, Miniskirt et sa pedal steel) à des ambiances plus électro (Don't You Know), avant d'enchaîner sur un morceau country/folk (Old Dirt Farmer).
Après de tels débuts, on sait que ça peut se terminer de deux façons différentes: soit Luke Steele canalise son songwriting, et il sort un vrai chef-d'oeuvre, soit ça part totalement en vrille et ça se finit en grandiloquence et surenchère. Malheureusement ce n'est pas la première solution qui semble avoir été choisie par Steele, car le deuxième album de The Sleepy Jackson, Personality: One Was A Spider. One Was A Bird. (rien que le titre), est un gros chou à la crème un peu indigeste. L'an dernier, Luke Steele a également sorti le premier album d'Empire of the Sun (avec Nick Littlemore de Pnau), sorte de réponse australienne et ratée à MGMT. Même pas la peine de mettre les galettes sur la platine pour se rendre compte de ça de toute façon, les pochettes de ces deux disques étant assez explicites! Une news chez Magic m'apprend que le troisième album de The Sleepy Jackson est bien avancé, mais que son label n'est pas franchement pressé de s'y mettre. J'avoue que cette nouvelle me laisse assez indifférent désormais.

1er album sur 2
EMI
Australie
2003

Lien Spotify

4 commentaires:

  1. cet album est génial. je l'adore. je l'ai tellement écouté, je le réécoute en ce moment et c'est toujours aussi bon.

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  2. Une fois de plus, on ne sera pas d'accord ;-)
    Je n'ai pas accroché à ce disque. Je ne trouve pas ça très raffinée comme pop et même ce premier disque ...

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  3. Morning Bird me détruit à chaque écoute. Il y a un côté assez osé de faire chanter une ballade par un gosse (dont je n'ai jamais réussi à déterminer le sexe). Le reste de l'album est excellent mais ce petit bout de chanson est superbe.

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  4. Magnifique en effet. Gemma, me dit le livret donc ce doit être une fille ;-)

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