samedi 12 décembre 2009

The Microphones - "The Glow" Pt. 2





Cette chronique a été écrite par Matthias
Vous pouvez me proposer les vôtres par mail (themanofrennes@gmail.com)

En ces jours de top de l’année, de la décennie, du meilleur, du moins bon, de la plus grosse et j’en passe et des meilleurs. Pas un mot sur ce disque. Et pourtant…
Je ne pense pas être un prophète et avoir des leçons à donner aux «grands maîtres blogueurs de la toile» mais quand même! Que ce disque soit passé inaperçu auprès du petit monde indé est pour moi, encore plus qu’un blasphème (j’exagère il a quand même était chroniqué par Pitchfork). Donc Glow Pt.2 de The Microphones (maintenant appelé Mount Eerie) sorti en 2001 est l’œuvre de Phil Elvrum. Qui depuis le milieu des années 90 sort des albums lo-fi, bruitistes et sombres, mais toujours passionnants.

L’album qui m’intéresse, enfin nous intéresse ^^, ne déroge pas à la règle. Glow Pt.2 (20 chansons) est un disque varié, très varié. La première chanson I Want Wind To Blow débute sur des parties de guitares calmes, puis s’intensifie petit à petit avec une batterie trafiquée, puis on passe sans laps de temps à la deuxième chanson: d’énormes guitares saturées faisant penser à du métal. Un des grands points forts de ce disque pour moi en plus de sa diversité, c’est que les voix ne sont jamais mises en retrait comme souvent dans ces musiques là. En effet, sauf exception, je n’ai jamais pu supporter entendre du bafouillage qui je trouve parasite l’écoute d’un morceau. On trouve sinon de sombres ballades folk, faisant penser aux années «Palace» de Will Oldam comme Headless Horseman ou bien des plus funky (I Felt Your Shape) à des morceaux plus bruitistes (Samurai Sword) et même des drones (Something). Pourtant l’ensemble ne manque jamais de cohésion. Autre point remarquable, la production de cet album est juste parfaite. Enregistré très modestement, on trouve une richesse d’éléments incroyable, qu’on remarque petit à petit après plusieurs écoutes (que je recommande d’ailleurs dans le calme et au casque). Pour les collectionneurs, le «packaging» de ses sorties est toujours très réussi mais là en l’occurrence, ce n’est pas le meilleur exemple.

Cet album est plus que mon album de cette décennie, mais sûrement celui de ma vie. Par sa diversité, il m’a ouvert à plein de courants musicaux différents. Et après des milliers d’écoutes j’éprouve toujours autant de plaisir à l’écouter.

5ème album sur 6
K Records
USA
2001

En écoute sur Deezer

5 commentaires:

  1. Merci beaucoup à Matthias pour cette chronique, et pour la découverte de ce groupe dont j'entendais parler souvent sans jamais avoir jeté une oreille dessus.
    Avis express sur une écoute: très bon album de folk/rock lo-fi, qui demande sans doute plus qu'une écoute pour bien entrer dedans, même s'il y a de superbes morceaux immédiatement addictifs (I Want Wind To Blow, Headless Horseman ou I Felt Your Shape par exemple).

    RépondreSupprimer
  2. Cet album m'avait laissé un goût de lo-fi très amer dans les oreilles. Pourtant je ne suis pas le dernier à aimer les productions rêches. Il faudrait que j'y rejette une oreille attentive.

    RépondreSupprimer
  3. Comme je le dis au dessus, j'ai plutôt trouvé ça très bien, mais c'est sûr que ça sonne très fait-maison.

    RépondreSupprimer
  4. C'est sa qui fait tout son charme^^. Personellement j'aime pas quand sa sonne trop "propre", trop bien produit

    RépondreSupprimer
  5. cet album est tout simplement splendide...

    RépondreSupprimer